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Photo du rédacteurJohanna Querin

Les règles du consentement

Le consentement est la pierre angulaire de toute relation respectueuse. Il ne s’agit pas seulement d’un accord mutuel, mais d’une condition indispensable pour protéger la dignité et l'intégrité de chaque individu, et garantir le désir mutuel entre les partenaires. Pourtant, de nombreux mythes et fausses croyances subsistent, notamment autour de la notion du « devoir conjugal ». Alors, comment définir clairement le consentement et en comprendre les nuances ? Voici les 6 règles fondamentales du consentement.


Vous sentez que quelque chose ne va pas dans votre relation ? L'auto-sabotage pourrait en être la cause. Découvrez comment identifier les signes et y remédier.
Le consentement, c'est simple comme 6 REGLES !

R, Révocable

Votre consentement n’est jamais gravé dans le marbre. Vous pouvez le retirer à tout moment, sans avoir à vous justifier. Si vous ressentez un malaise ou si vous changez d’avis, votre « non » ou votre retrait de consentement doit être respecté immédiatement.



E, Enthousiaste

Le consentement doit venir d’un désir sincère et non d’une obligation. Si l’un des partenaires n’est pas réellement enthousiaste à l’idée du rapport, cela pourrait révéler une absence de consentement. Une sexualité épanouie repose sur l’envie partagée de chaque partenaire.


G, Gagnant-Gagnant

Le consentement est une question de respect mutuel. Chaque partenaire doit être à l’écoute de l’autre et s’assurer que la relation apporte plaisir et satisfaction des deux côtés. C’est un moment partagé, où l’égalité des désirs prime.


L, Libre

Un consentement donné sous contrainte, pression, chantage ou peur n’est pas un consentement. La liberté de choisir sans influence extérieure, quelle qu’elle soit, est un critère essentiel pour garantir des relations respectueuses et non abusives.


E, Eclairé

Pour consentir, il faut être en pleine possession de ses moyens. Si une personne est sous l’effet de substances (alcool, drogues, médicaments), endormie ou inconsciente, elle n’est pas en capacité de donner son accord. Dans ce cas, tout acte sexuel devient une violence sexuelle et est puni par la loi.


S, Spécifique

Le consentement est spécifique à un acte précis. Un accord donné pour une activité sexuelle ne signifie pas un accord pour toutes les pratiques possibles. Il est essentiel de vérifier l’envie et le consentement pour chaque étape ou acte envisagé.


L'acronyme REGLES a été créé par Charline Vermont, sexothérapeute engagée, chroniqueuse dans l'émission Orgasmiq sur Téva, et fondatrice du compte Instagram @Orgasm_et_moi dédié à l'éducation sexuelle positive et décomplexée. Cet outil pédagogique, à la fois clair et mémorable, vise à sensibiliser le grand public aux bases indispensables d’un consentement sexuel respectueux. À travers cet acronyme, Charline Vermont rappelle que le consentement est bien plus qu'un simple "oui" ou "non" : il est une condition indispensable à des relations saines, égalitaires et équilibrées, reposant sur le respect mutuel et la liberté de choix de chacun.


Consentement sexuel, ce que dit la loi

En France, le consentement sexuel est encadré par des principes légaux clairs.

  • L’âge du consentement : fixé à 15 ans, il définit l’âge à partir duquel une personne est considérée capable d’exprimer un accord clair et éclairé pour une relation sexuelle.

  • Un consentement libre et volontaire : il ne peut être obtenu par la force, la peur, la menace, le chantage ou sous l’effet de substances. En cas de pression ou contrainte, il s’agit d’une violence sexuelle, passible de sanctions pénales.

Mais au-delà de la loi, ce qui est souhaitable, c’est une sexualité basée sur le respect mutuel, où chacun exprime et partage son désir. Une relation « accordée à contrecœur » est rarement épanouissante, car elle instrumentalise l’un des partenaires.


Le devoir conjugal n'existe pas

Le concept de « devoir conjugal » est un mythe persistant, hérité d’une société patriarcale où les femmes étaient souvent perçues comme des « disponibilités sexuelles » pour leur conjoint. Mais, comme le souligne Charline Vermont :

“Le devoir conjugal est une notion juridique qui n’existe pas.”

Être en couple ou marié ne donne à personne le droit d’exiger des relations sexuelles. Pourtant plus de la moitié (52%) des femmes âgées de 18 à 49 ans déclarent qu'il leur arrive de faire l'amour sans en avoir envie. Il est important de rappeler que chacun a le droit de refuser, quel que soit le contexte. Dans une relation saine et respectueuse, il revient à chaque partenaire de gérer son propre désir, sans pression ni culpabilisation.



S’assurer du consentement : Les questions à se poser

Pour garantir le respect du consentement, il est essentiel de se poser les bonnes questions :

  1. L’envie est-elle réciproque ?

  2. Votre partenaire semble-t-il/elle se forcer ?

  3. Êtes-vous trop insistant ?

En cas de doute, il est indispensable de poser la question directement. Un « oui » obtenu sous pression ou par insistance n’est pas un vrai consentement. Le consentement va au-delà de l’accord : il doit être accompagné d’un désir mutuel et d’une réelle volonté de partager ce moment.




Le consentement est bien plus qu’une formalité : c’est le socle d’une sexualité épanouie, respectueuse et équilibrée. En le plaçant au cœur de nos relations, nous déconstruisons des siècles de mythes et d’injonctions, tels que le prétendu « devoir conjugal », pour bâtir une société où chaque individu est libre de ses choix.

Apprendre, enseigner et valoriser les 6 règles du consentement – révocable, enthousiaste, gagnant-gagnant, libre, éclairé et spécifique – est une responsabilité collective. Parce qu’au cœur de toute relation se trouve une vérité simple mais puissante : le désir et le respect doivent toujours être réciproques.




Des questions autour du consentement et de la sexualité, je vous encourage à consulter votre thérapeute de couple et sexothérapeute, vous pouvez m'envoyer un message à hello@johannaquerin.com ou prendre rendez-vous via le site Resalib.





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